Quelques Informations sur "Adriano Emperado"

 

 

Les recherches historiques sont longues, difficiles et compliquées, étant donné que chaque personne et chaque organisation a sa propre perception de l'histoire.

Recherche et création: Senseï Isabelle Henley

 

 

Il est né à Honolulu, Hawaii le 16 juin 1926

Adriano a grandi dans les arts martiaux et est qualifié dans de nombreux styles:

L'Escrima, Jujitsu, Karaté, Gong Fu, Hawaiian Lua, Boxe, Catch et Kenpo sous William K.S. Chow.

Adriano Emperado a reçu son 1er Shodan (1er degré) de Chow et plus tard son diplôme d'instructeur de James M. Mitose.

....Adriano Emperado, Fondateur

de l'Institut Kajukenbo

d'autodéfense d'Hawaii

Il est né de parents Philippins-Hawaïen dans la mauvaise section de Palamas - Kalihi de Honolulu.

La région de Palamas - Kalihi était un endroit violent à vivre. Les confrontations et les combats étaient quotidiens. Pour cette raison, Emperado a commencé sa formation de la légitime défense à l'âge de 8 ans.

Son père et son oncle étaient des boxeurs professionnels. Donc bien sûr, Adriano apprit comment se battre. Sa prochaine formation sera à l'âge de 11 ans, lorsqu'il vivait avec son frère aîné à Kauai. Il apprit les 12 règles de base d'Escrima.

À l'âge de 14 ans, il retourne dans son ancien quartier de Palamas. Il s'est entraîné au judo du gymnase de Palamas.

À l’âge de 19 ans, il a été admis dans l’équipe médicale du 1er régiment d’infanterie, 3ième bataillon des Philippines d’où il a reçu des mentions d’honneur.

Pendant plus de 14 ans, il a également œuvré dans les forces militaires, en tant que patrouilleur marin pour le département des transports Hawaiiens ainsi qu’au bureau du procureur général.

Par la suite, il a oeuvré dans le secteur privé comme directeur de la sécurité pour une grande compagnie. De plus, il a été garde du corps pour le gouverneur d' Hawaii.

Vers l'âge de 20 ans, Emperado a entrepris sérieusement le Kenpo à l'organisation de la jeunesse catholique à Honolulu. Il a reçu l'enseignement du légendaire professeur William K.S. Chow.

Adriano sera formé tous les jours avec Chow et deviendra bientôt sa première ceinture noire.

Emperado passa de nombreuses années avec le professeur Chow. Il deviendra son chef instructeur. Il resta aux côtés de Chow jusqu'à l'obtention de sa ceinture noire 5ième degré.

Apparu à Palamas dans la région Kalihi de Honolulu, le Kajukenbo (aussi appelé Kaju par les élèves) est un style de Kenpo dur et orienté de self-defense.

Sa naissance est due à une réflexion commune ayant pour origine l’insécurité et la violence qui régnaient sur l’Archipel d’Hawaï pendant les années 1949-1952

La méthode du Kajukenbo était simple

Elle consistait à répondre à des questions aussi directes que:

Comment le karatéka peut-il donner un coup de pied à distance très rapprochée ?

et / ou

Que faire quand une personne vous saisit ?

Le Kajukenbo est issu d'un travail de 2 ans, d’étude et de fusion de différents arts martiaux.

Le Kajukenbo est né de l'association de cinq hommes, policiers et militaires dans le but de créer un art de self-defense moderne adapté pour notre époque.

Kenpo est apparue comme le noyau autour duquel ce nouvel art a été construit.

À la fin des années 1940, Palamas était un centre communautaire dans une zone violente de Oahu où les combats de poing ou agressions étaient monnaie courante. De cet environnement, les fondateurs de Kajukenbo voulaient développer un art qui serait utile dans la rue.

Comme ils ont formé et disputé à l'intérieur et autour du Palamas Settlement, les Fondateurs de Kajukenbo acquièrent rapidement une réputation de « Street-Fighters ». En 1950, Adriano Emperado et son frère Joe Emperado enseigne le nouvel art dans une classe ouverte. Ils ont appelé l'école Kajukenbo Self

 

LES QUATRE CEINTURES NOIRES DE PALAMAS GYM

De gauche à droite :

Woodrow McCandless, Adriano Emperado,

Joseph Emperado et Marino Tiwanak assis

Cette photo a été prise vers 1955

Au Kajukenbo les fractures étaient un événement de tous les jours. Dans le temps, le nombre d'élèves de l'école était réduit à quelques dévoués. Ceux qui restèrent étaient de bons karatékas d'arts martiaux difficiles.

Maître Emperado disait:

L'entraînement se terminera que lorsque j'aurai vu du sang sur le plancher.

Un point éthique majeur de son instruction était: si un combat débute, vous déciderez quand le combat sera fini. S’il y a une meilleure option, utilisez-la!

Emperado n'aurait pas hésité à déclencher une bagarre avec un élève pour lui apprendre à être sur ses gardes.....

Sa philosophie était que si quelqu'un avait peur de la douleur, il serait vaincu dès le premier assaut.

Vu l’efficacité du style en situation réelle, il fut largement utilisé dans les bagarres de rue. C’est ce qui permit, à la base, de diffuser le Kaju auprès d’un grand nombre de personnes.

Palama Settlement 1947-1949

 

 

École de Emperado compta plusieurs futurs instructeurs qui laisserait une marque à la communauté internationale des arts martiaux, y compris , naturellement, Victor « Sonny » Gascon et plusieurs autres.

Assis ensemble, lors du premier tournoi ouvert de Kajukenbo tenue à Blaisdell Arena de Honolulu, Hawaii en 1968.

De gauche à droite, Adriano Emperado (Fondateur de KAJUKENBO), Marino Tiwanak (Fondateur de Kenpo C.H.A.3) et William K.S. Chow (Fondateur du KENPO HO KARA)

 Note: C'est une des quelques photos qui montrent le professeur CHOW vêtu d'un costume et cravate!

Structure technique:

La vocation du Kajukenbo est très orientée vers le self-defense. Ce style a été centré sur le Kempo et en ajoutant des techniques de beaucoup d'autres styles, y compris le Judo et le karaté, Tae Kwon Do. C’est un style efficace et dur par ses formes de travail et combat "full" contact. Il a été élaboré pour permettre de se défendre dans toutes sortes de situations réalistes.

Tel que mentionné plus haut, pour être invincibles dans les rues, les étudiants recevaient un entraînement réaliste, brutal et combattaient avec une grande intensité. Mais, il s'agit d'une caractéristique propre à la plupart des Kenpo issus de la branche Hawaïenne.

Le pratiquant est formé pour devenir Lucide, Rapide, Créatif et Spontané et doit toujours améliorer ses qualités naturelles Perception, Fluidité, Vitesse, Puissance

Le Kajukenbo se compose d'un programme d'autodéfense par niveau de ceintures. À chaque niveau de ceinture, sont enseignées des techniques de défense contre des frappes, mais aussi des saisies et attaques armées.

Tous les élèves étaient les bienvenus, tant qu'ils peuvent tolérer l'initiation et la formation.

Emperado a adopté le port d'uniformes noirs pour distinguer ses étudiants au Traditionnel Martial Artistes d'Hawaï.

Les pratiquants de Kajukenbo ont hérité le surnom des « Blacks Shees of the martial arts » plus exactement les moutons noirs des arts martiaux.

L'art est bientôt réparti à Hawaii et devint connu comme la plus vicieuse pratique d'autodéfense sur les Îles.

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Si on voulait définir la « KAJUKENBO » en une seule phrase, il faudrait citer Maître Emperado:

« J’ai voulu créer un art martial où chacun pourrait construire sa propre maison selon son évolution personnelle ou celle de sa famille, mais avec de solides fondations »

Par cette phrase, Maître Emperado voulait souligner l’état d’ouverture de l’esprit et l’idée d'une perpétuelle évolution.

De son vivant, Emperado a vu son style de Kajukenbo croître dans les arts martiaux majeurs et est maintenant pratiqué partout aux États-Unis et plusieurs pays.

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Il est intronisé au Temple de la renommée des ceintures noires en 1991 pour son accomplissement ainsi que sa contribution dans les arts martiaux.

Grâce à sa contribution aux arts martiaux, la revue américaine Black Belt Magazine a nommé Adriano Emperado Instructeur de l'année 1991

Actuellement, le professeur détient le plus haut titre de Kajukenbo, 10e degré

Le premier congrés du Kajukenbo en France eut lieu à Rungis en 2002

Maître Emperado était présent malgré ses 76 ans

Un petit proverbe Hawaïen:

Le sable ne ment pas, ce qui signifie que lorsque votre sang y coule, vos belles vantardises ne servent à rien.

Adriano Emperado décède le 4 avril 2009

(à l'âge de 82 ans)